Toitures solaires : où en sommes-nous ?

Depuis la création de la société Ener’Y Citoyennes, un groupe de travail « Technique » travaille à développer la première tranche de toitures photovoltaïques du projet Solaire d’ici. Un travail de fourmi, qui demande de la souplesse et porte ses fruits en ce début d’année 2017.

 

Première tranche cherche installateurs

Grâce aux premières municipalités engagées dans le projet, nous avons pu étudier plusieurs sites d’implantation pour les futures toitures solaires. Pour cette première tranche, nous avons sélectionné 13 lieux dont la situation et les particularités (orientation, masques, facilités de raccordement au réseau…) semblent favorables à l’installation de panneaux solaires. Ces premières installations sont réparties sur 6 communes du territoire de Grenoble-Alpes Metropole : Echirolles, Eybens, Grenoble, La Tronche, Poisat, Saint-Egrève et concerneront principalement des écoles, centre de loisirs et cantine scolaires.

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Un dossier de consultation aux entreprises (DCE) va être communiqué aux entreprises RGE Quali PV de la région à la mi février pour sélectionner le ou les installateurs qui se chargeront des premières toitures. Elle portera sur cette première tranche de réalisation d’une puissance moyenne de 9kWc (voir plus bas). La production de cette première tranche est estimée à 117 000 kWh par an (soit la consommation électrique de 36 familles, hors chauffage).

 

Les travaux sont prévus pour le printemps et l’été 2017 durant les vacances scolaires afin de ne pas perturber le bon déroulement de la vie des écoles.

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Solaire d’ici, le « brise-glace » des projets solaires urbains

 

Le projet Solaire d’ici est l’un des tout premiers à ambitionner de déployer tant de toitures solaires citoyennes sur une même agglomération. C’est un pari, relevé par les initiateurs du projet, rejoints par de plus en plus de sociétaires. À ce titre, au fil de l’aventure, nous rencontrons des obstacles qu’il nous appartient de maitriser ou de faire évoluer le projet. Quelques exemples de la vie palpitante du projet « Solaire d’ici »…

> Pourquoi se limiter aux toitures à 60m2 ?

Le système de soutien tarifaire à la production d’électricité solaire est aujourd’hui défavorable aux installations moyennes ou importantes (c’est-à-dire supérieure à 9kWc de puissance, soit environ 60 m2 de panneaux solaires). Le tarif d’achat pour des installations supérieures est insuffisant et ne permet pas d’assurer une équilibre économique au projet. L’objet du projet Solaire d’ici est développer l’énergie solaire sur la métropole grenobloise en appliquant une exigence de rentabilité économique (ou du moins un équilibre économique). Nous pensons que c’est une condition sine qua non pour faire la démonstration de la pertinence du développement de cette énergie, et un préalable nécessaire à l’implication des citoyens et collectivités. Voilà pourquoi les 13 toitures de cette première tranche sont d’une puissance maximum de 9kWc. À cette puissance, le tarif d’achat rapporté aux perspectives de production sur les prochaines années nous permet d’être confiants sur la rentabilité globale du projet.

Parfois, des toitures de grande taille qui nous ont été soumises semblent permettre l’installation du double ou du triple de couverture solaire. Dans ces cas là, nous avons la plupart du temps choisi de ne pas « tuer le gisement » et préféré attendre que la réglementation évolue pour pouvoir tirer le maximum de ce potentiel solaire.

 

> Le feuilleton de la règle des « 250m »

C’est une petite surprise dont seul le législateur à le secret. Dans le décret 2016-691 du 28 mai 2016, il est indiqué que si une même structure (par exemple la société Energ’Y Citoyennes) fait deux demandes de vente d’électricité pour deux sites situés à moins de 250m l’un de l’autre (même s’il s’agit de deux bâtiments ou parcelle cadastrales différentes), les services chargés du calcul de la puissance (et donc de déterminer à quel régime de tarif d’achat les installations seront soumises) considéreront qu’il s’agit d’un seul site.

Pour Energ’Y Citoyennes, cela était problématique car les équipements municipaux sur lesquels nous souhaitions installer les toitures de 9kWc étaient parfois très proches les uns des autres et auraient ainsi pu être considérés non pas comme 2 installations de 9 kWc, mais une seule de 18kWc. Évidemment, c’est une toute autre affaire et l’équilibre économique ne tient plus. Ainsi, nous avons dû choisir de ne pas faire de demande de tarif pour plusieurs site favorables (en espérant que cette règle tombe un jour ou l’autre).

Mais dernièrement, retournement de situation. Un nouveau décret du 16 décembre 2016 vient purement et simplement supprimer le périmètre des 250 mètres (plus d’infos ici) :

Suppression du périmètre de 250m dans lequel un ensemble d’installations appartenant au même producteur étaient considérées comme sur un seul site de production. Cette suppression a pour conséquence de permettre aux producteurs de réaliser autant d’installations qu’ils le souhaitent, sous obligation d’achat, sous réserve que les conditions de l’arrêté tarifaire en vigueur soient respectées.

Ainsi, nous devrions pouvoir « réhabiliter » nos toitures éconduites rapidement. Du moins, avant le prochain décret !

La suite ?

Une deuxième tranche de raccordement est d’ores et déjà à l’étude auprès des autres communes et particuliers de la METRO. Elle devra être opérationnelle pour 2018.

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Nous vous donnerons rendez-vous pour célébrer les premières inaugurations des toitures de la première tranche dès le printemps !

Toitures solaires : où en sommes-nous ? Publié dans À la une, Actus

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